Magie, tu étais la plus douce, la plus aimable, la plus sage de tous mes chihuahuas ; je ne te connaissais aucun défaut. Tu étais le chien parfait !
Tu as vécu les sept premères années de ta vie, parmi ma petite meute. Mais, un jour, coup de fil désespéré d'une amie venant de perdre de vieillesse, Eden, sa petite chihuahua ; elle me suppliait de lui confier un autre petit chien car elle ne pouvait plus s'en passer ! Et c'est ainsi que tu es partie vivre chez ce couple adorable, tout près de chez moi... Je te revoyais, régulièrement, car je rendais très souvent visite, à tes nouveaux maîtres et ceux-ci venaient, fréquemment à la maison ; tu retrouvais ton ancien univers avec beaucoup de plaisir. C'était un peu ta résidence secondaire !
Mais, un jour, ton papa d'adoption s'envola pour le paradis ; et tu restas seule, avec ta maman. Hélas, nouveau coup du sort, elle fût hospitalisée, suite à une fracture et une très longue période de réeducation.
C'est ainsi que tu revins à la maison... Evidemment, la vie, ici, était différente ; il y avait la meute, un peu speed et dérangeante pour une petite mamie ; mais, très vite, tu sus te faire respecter ! De mon côté, j'ai fait le maximum, pour que tu retrouves certaines des habitudes auxquelles tu tenais particulièrement, à commencer par le dodo dans mon lit, y compris la longue sieste qui t'était nécessaire vu ton âge ; et puis, les repas "maison" car tu étais plutôt gastronome ; et, enfin, les longues sorties au jardin dont tu ne te lassais jamais... Une chose est sûre, tu as été heureuse et chouchoutée, par moi-même, ton éleveuse et par tes parents adoptifs.
Malheureusement, tu avais de gros problèmes de santé, nécessitant un traitement très contraignant ; cependant, tu tenais le coup ! Jusqu'à ces derniers jours, où, subitement, ton état s'est dégradé, très rapidement ; les remèdes étaient impuissants à te soulager et j'ai dû t'amener à la clinique, espérant qu'un miracle était encore possible.
Avant de partir, je t'ai portée dans le jardin ; tu as fait quelques pas, en titubant et tu as respiré, avec délice, l'odeur de l'herbe humide, comme si tu voulais t'imprégner de ce parfum... C'est cette dernière image que je garderai en moi !
Mon véto, après t'avoir examinée, avec une infinie douceur, m'expliqua, très gentiment, que tu étais arrivée au bout de ta vie ; il ne pouvait plus rien faire pour toi ; il fallait t'endormir pour t'éviter des souffrances inutiles.
Magie, je te demande pardon d'avoir décidé de ton sort ; je ne voulais pas te voir souffrir... Tu t'es endormie dans mes bras, ta tête contre ma joue, mes larmes ruisselant sur ton corps... Pardon, j'ai fait pour toi ce que je voudrais que l'on fasse pour moi, dans les mêmes circonstances.
Tu es partie au royaume des chiens, là où la vie est toujours belle ; tu as sans doute retrouvé ta fille, Only You, et aussi, Idy, Oxane, Niger, Olympe et tant d'autres qui t'ont précédée ; ici, tu es toujours vivante, à travers tes filles, Rosa, Ulrika et Tara ma petite rescapée...
Au revoir douce Magie, profites de cette nouvelle vie que l'on dit merveilleuse ! Ta maman qui te fait un gros câlin...