Ma Sassie, tu es née la nuit du 21 février 1998, alors qu'un palier d'immeuble nous séparait de toi. Ta mère était jeune pour avoir des chiots. Tu as failli mourir sans l'aide d'un voisin, parce que tu étais la huitième, la dernière de la portée, et que ta maman n'avait plus assez de forces pour te mettre au monde. Mais tu as survécu, petite labrador croisé beauceron qui était la plus chétive de tous tes frères et sœurs.
La première fois que ma route a croisé la tienne, tu étais endormie dans les mains de ma maman. Nous nous sommes revues le 10 avril 1998, lorsque tu es entrée à jamais dans notre famille. Six jours avant mes dix ans, tu es et resteras mon plus beau cadeau d'anniversaire.
Durant dix ans et onze mois, tu m'as, à chaque instant, rendue heureuse. Je n'oublierais jamais toutes les anecdotes que nous avons vécues ensemble, y compris celle de ton opération le 25 mai 2007. J'étais si angoissée, mais plus de peur que de mal ce jour-là.
Tu as toujours été douce, gentille, chaleureuse, câline, protectrice... Toujours présente lorsque mon cœur était blessé, comme si tu savais instinctivement quand j'allais mal. Jamais méchante, tu n'avais que des qualités.
Quelques jours avant ta disparition, je me sentais anormalement angoissée. Je ne trouvais pas de raison particulière à ce sentiment, peut-être aurais-je dû me méfier...
Tu nous as quittées au cours de la nuit du 25 janvier 2009, sans nous avoir donné de signe avant-coureur pour nous préparer à cet affreux drame. Ton cœur s'est arrêté, tout simplement, tandis que le mien saigne abondamment. J'avais redouté ce jour plus que tout, celui qui restait jusqu'alors une date inconnue sur le calendrier, et pourtant, ce dernier est inévitablement arrivé. Je n'ai pas pu te dire au revoir ni te serrer dans mes bras une ultime fois. Je me console de savoir que tu n'as pas souffert, que tu es partie d'une mort naturelle et non d'une maladie qui t'aurait diminuée, affaiblie, jusqu'à ce que nous prenions la terrible décision de te soulager.
Ce n'est pas ma chienne que j'ai perdue, c'est un membre de ma famille à part entière. Mon âme sœur canine, ma fille, ma meilleure amie, ma confidente, ma belle Chouchou comme j'aimais t'appeler. Il n'y a pas un jour où je ne te disais pas « je t'aime » et je continuerais encore et toujours...
Bien sûr, d'autres toutous te succéderont, d'autres qui vivront peut-être plus longtemps que toi, mais jamais l'un d'entre eux ne pourra te remplacer. Tu es unique et tu demeuras ma première chienne, celle que j'ai tant désirée et aimée.
Ma Sassie, merci pour ces presque onze ans d'amour et de douceur. Merci d'avoir fait partie de ma vie. Merci d'avoir été mon rêve devenu réalité.
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