14 ans d'un amour fusionnel.
14 ans de fidélité inconditionnelle.
14 ans de complicité, de tendresse.

Tu étais mon gamin, toujours derrière mes pas, toujours ensemble, inséparables.
Tu as longtemps partagé ma solitude, qui n'était pas réelle, puisque tu étais là !
Combien de partage, de fou rire, de promenades ensemble ? De l'Ardèche à la belgique...

Tu étais à peine sevré quand je t'ai receuillis. Bien mal en point, du fait que tu provenais d'un traffic.
Je t'ai donné du répis, 14 ans. En échange, tu m'as répondu par un amour qu'aucun humain ne m'a jamais donné.

Mais le temps qui passe...
Tu commençais à sérieusement te paralyser. Tu ne voyais plus clair.
Tu ne souffrais pas non, mais ta vie était devenue un calvaire, à se trainer, à tomber... Tu n'avais plus aucun plaisirs... Alors, bien que ça m'a arraché le coeur, j'ai estimé que tu méritais bien un peu de repos.
Je sais qu'aujourd'hui, tu vois à nouveau clair. Que tu galoppe comme un fou, comme avant, avant la vieillesse, avec Moka dans de vertes prairies buccoliques.
Pour toi, je te dédie ce poème d'Appollinaire :


De toi, je garderai
Pour toujours enfermé
Tout au fond de mon cœur,
Une idée du bonheur.

A toi je resterai
A jamais attachée.
Et tu seras toujours
Comme au premier jour.

Pour toi j’avais bravé,
Contre vents et marées,
La houle de la vie,
Les jours parfois si gris.

Avec toi je restais,
Tu savais patienter
Ne jamais me quitter,
En boule, tu te roulais.

Que toi pour aboyer,
Et puis t’impatienter
Quand je parlais parfois
A un autre que toi.

Comme toi, moi j’aimais
M’en aller promener
Et tu te régalais
De courir dans les prés.

Sans toi, je ne sais plus
Vraiment ce que je suis,
Dans ton regard de chien
Je me sentais si bien.



Je t'aimerai toujours, et à jamais, l'empreinte de ta patte restera gravée sur mon coeur mon gamin, mon Toys.

Ton papa !