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In tribute to
YORKSHIRE-TERRIERfanny
Born on :13/12/2000
left us on:18/03/2011
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278 Flowers
1995 messages
left by poutounou on 02/08/2023Respire ta jeunesse ! Le temps est court qui va de la vigne au pressoir !!! * Le temps de vivre * Déjà la vie ardente incline vers le soir, Respire ta jeunesse, Le temps est court qui va de la vigne au pressoir, De l'aube au jour qui baisse. * Garde ton âme ouverte aux parfums d'alentour, Aux mouvements de l'onde, Aime l'effort, l'espoir, l'orgueil, aime l'amour, C'est la chose profonde ; * Combien s'en sont allés de tous les coeurs vivants Au séjour solitaire, Sans avoir bu le miel ni respiré le vent Des matins de la terre, * Combien s'en sont allés qui ce soir sont pareils Aux racines des ronces, Et qui n'ont pas goûté la vie où le soleil Se déploie et s'enfonce ! * Ils n'ont pas répandu les essences et l'or Dont leurs mains étaient pleines, Les voici maintenant dans cette ombre où l'on dort Sans rêve et sans haleine. * - Toi, vis, sois innombrable à force de désirs, De frissons et d'extase, Penche sur les chemins, où l'homme doit servir, Ton âme comme un vase ; * Mêlée aux jeux des jours, presse contre ton sein La vie âpre et farouche ; Que la joie et l'amour chantent comme un essaim D'abeilles sur ta bouche. * Et puis regarde fuir, sans regret ni tourment, Les rives infidèles, Ayant donné ton coeur et ton consentement A la nuit éternelle... * Anna de NOAILLES (1876-1933) |
left by poutounou on 30/07/2023La mort dit à l'homme... * Voici que vous avez assez souffert, pauvre homme, Assez connu l'amour, le désir, le dégoût, L'âpreté du vouloir et la torpeur des sommes, L'orgueil d'être vivant et de pleurer debout... * Que voulez-vous savoir qui soit plus délectable Que la douceur des jours que vous avez tenus, Quittez le temps, quittez la maison et la table ; Vous serez sans regret ni peur d'être venu. * J'emplirai votre coeur, vos mains et votre bouche D'un repos si profond, si chaud et si pesant, Que le soleil, la pluie et l'orage farouche Ne réveilleront pas votre âme et votre sang. * - Pauvre âme, comme au jour où vous n'étiez pas née, Vous serez pleine d'ombre et de plaisant oubli, D'autres iront alors par les rudes journées Pleurant aux creux des mains, des tombes et des lits. * D'autres iront en proie au douloureux vertige Des profondes amours et du destin amer, Et vous serez alors la sève dans les tiges, La rose du rosier et le sel de la mer. * D'autres iront blessés de désir et de rêve Et leurs gestes feront de la douleur dans l'air, Mais vous ne saurez pas que le matin se lève, Qu'il faut revivre encore, qu'il fait jour, qu'il fait clair. * Ils iront retenant leur âme qui chancelle Et trébuchant ainsi qu'un homme pris de vin ; - Et vous serez alors dans ma nuit éternelle, Dans ma calme maison, dans mon jardin divin... * Anna de NOAILLES (1876-1933) |
left by poutounou on 26/07/2023Que c'est beau ! "On a dans l'âme une tendresse où tremblent toutes les douleurs..." * Rosées * Je rêve, et la pâle rosée Dans les plaines perle sans bruit, Sur le duvet des fleurs posée Par la main fraîche de la nuit. * D'où viennent ces tremblantes gouttes ? Il ne pleut pas, le temps est clair ; C'est qu'avant de se former, toutes, Elles étaient déjà dans l'air. * D'où viennent mes pleurs ? Toute flamme, Ce soir, est douce au fond des cieux ; C'est que je les avais dans l'âme Avant de les sentir aux yeux. * On a dans l'âme une tendresse Où tremblent toutes les douleurs, Et c'est parfois une caresse Qui trouble, et fait germer les pleurs * René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) |
left by spanky on 23/07/2023A vous, meilleur Ami de l’homme ---------- Votre corps, à jamais, repose en paix Mais on ne vous oubliera jamais, Grâce à ce magnifique regard qui était là Le soleil dans nos coeurs y entra. Complice d’un frôlement Avec autant d’étonnement, A quoi bon s'inquiéter d'aimer ou d'être aimé Nous avons toujours su que vous, vous nous avez aimé. Vous êtes toujours là près de nous Et, quand nous pensons à vous, Nous rions aux éclats car jamais on oublie le passé Beau, superbe, magnifique même si c’est terminé…. De nos échanges amoureux bien que virtuels L’amour reste présent et éternel, Que dire ! Rien, à part un sourire. Nous sommes là, ne pouvant nous passer de vous Vos aboiements raisonnent encore en nous, Avec vous nos soirées avaient la douceur du Miel Mais hélas vous êtes montés au Ciel. Notre plus grand bonheur à nous serait un jour de vous revoir Pour enfin apaiser notre désespoir, Et une fois de plus apprécier votre regard Vous, merveilleux Amis et rares. Le vide dans nos coeurs Recherche la chaleur, Alors de là-haut, cher « Etre » De votre amour, faites nous renaître... |
left by poutounou on 23/07/2023Les larmes, que nous avons versées pour vous, sont toujours là au fin fond de notre cœur… !!! * Larmes * Larmes aux fleurs suspendues, Larmes de sources perdues Aux mousses des rochers creux ; * Larmes d'automne épandues, Larmes de cors entendues Dans les grands bois douloureux ; * Larmes des cloches latines, Carmélites, Feuillantines... Voix des beffrois en ferveur ; * Larmes, chansons argentines Dans les vasques florentines Au fond du jardin rêveur ; * Larmes des nuits étoilées, Larmes de flûtes voilées Au bleu du pare endormi ; * Larmes aux longs cils perlées, Larmes d'amante coulées Jusqu'à l'âme de l'ami ; * Gouttes d'extase, éplorement délicieux, Tombez des nuits ! Tombez des fleurs ! Tombez des yeux ! * Et toi, mon coeur, sois le doux fleuve harmonieux, Qui, riche du trésor tari des urnes vides, Roule un grand rêve triste aux mers des soirs languides. * Albert SAMAIN (1858-1900) |
left by poutounou on 19/07/2023Tantôt il y fait jour, dans notre âme, et tantôt crépuscule... * Toute une vie en nous, non visible, circule * Toute une vie en nous, non visible, circule Et s'enchevêtre en longs remous intermittents ; Notre âme en est variable comme le temps ; Tantôt il y fait jour et tantôt crépuscule, Selon de brefs et de furtifs dérangements Tels que ceux du feuillage et des étangs dormants. Pourquoi ces accès d'ombre et ces accès d'aurore Dans ces zones de soi que soi-même on ignore ? Qu'est-ce qui s'accomplit, qu'est-ce qui se détruit ? Mais, qu'il fasse aube ou soir dans notre âme immobile, La même vie occulte en elle se poursuit, Comme la mer menant son oeuvre sous une île ! * Georges RODENBACH (1855-1898) |
left by poutounou on 16/07/2023Devant la mort je m’incline et pardonne au Bon Dieu !!! * Sur la mort d'une rose * Cette rose qui meurt dans un vase d'argile Attriste mon regard, Elle paraît souffrir et son fardeau fragile Sera bientôt épars. * Les pétales tombés dessinent sur la table Une couronne d'or, Et pourtant un parfum subtil et palpable Vient me troubler encor. * J'admire avec ferveur tous les êtres qui donnent Ce qu'ils ont de plus beau Et qui, devant la Mort s'inclinent et pardonnent Aux auteurs de leurs maux, * Et c'est pourquoi penché sur cette rose molle Qui se fane pour moi, J'embrasse doucement l'odorante corolle Une dernière fois. * Raymond RADIGUET (1903-1923) |
left by poutounou on 12/07/2023C’est vrai que la vie est un combat, et quel combat …!!!??? * Ah ! ne me dites pas... * Ah ! ne me dites pas que la vie est un rêve, Une ombre qui s'enfuit et flotte sous mes pas ; C'est le temps de la lutte, et si rien ne s'achève, L'éternel avenir a son germe ici-bas. * La vie est un combat, la vie est une arène Où le devoir grandit du triomphe obtenu ; C'est le sentier qui monte, et pas à pas nous mène Aux sommets d'où la vue embrasse l'inconnu. * Madame de PRESSENSÉ (1826-1901) |
left by poutounou on 09/07/2023Tristesse * Déferlement gris de nuages, L’esprit déserte ses mirages. Sur le pré s’étend une mer Que forme l’écharpe des brumes ; Un voile cendre l’univers. La nostalgie errante fume. Rien n’est doux, plus rien n’est amer. La tristesse en mon cœur s’allume. Comme ils sont noirs mes cyprès verts ! * Alice Cluchier ("Cris et tourments") |
left by poutounou on 05/07/2023Oh oui, rêvons !!! Rêvons de nos Anges...!!! * L'Important * - C'est quoi, l'Important ? - L'Important, c'est d'accrocher des rires Aux branches sèches de la vie… * - C'est quoi, la Vie ? - La Vie, c'est chercher son étoile Dans le fouillis du ciel… * - C'est quoi, le Ciel ? - Le Ciel, c'est ce qu'on ne peut voir Qu'en fermant les yeux… * - C'est quoi, les Yeux ? - Les Yeux, ce sont des forges vives où s'embrasent les rêves… * - C'est quoi, les Rêves ? - Les Rêves…. * C'est ce qui est important… * Robert Gélis ("En faisant des galipoètes" - Anthologie de Poche - Éditions Magnard, 1983) |
left by poutounou on 02/07/2023Chez nos Anges à 4 ou 2 ou 1000 pattes, il n’y a que des Cœurs purs…. * LE COEUR PUR * Il se contentait d'être heureux Sans le paraître. Et, se moquant des grands, Il vivait comme un gueux, Fuyait les gens sérieux Et la gloire et l'argent. On l'aurait volontiers Arrêté, enfermé. Mais quel homme au coeur pur Ne traverse les murs Avec son chien, bien sûr ! |
left by poutounou on 28/06/2023C’est la musique des cieux, la douce musique de nos Anges… !!! * Musique étrange * Dans une musique étrange, un corps se balance, Il est enchaîné par le flot qui le retient prisonnier Mais lui laisse la totale liberté de ses gestes. Cette musique n'est pas comme celle d'aujourd'hui, Elle n'est pas brutale mais calme, Sans pour autant être monotone. Car elle a en elle des sursauts d'énergie Et comme toute beauté, elle a ses secrets et ses surprises. Cette musique étrange, je la compare à un torrent gracieux Qui descend de la montagne tantôt calme, tantôt violent. Mais partout où il passe, il répand la tendresse Et le parfum des premières fleurs du printemps. Il me laisse pour toute carte d'adresse Une rosée fraîche qu'il sème sur ses flancs. * 1986 Brigitte Bruyns |
left by poutounou on 25/06/2023Malheureusement beaucoup trop d’êtres dits humains ont un caillou à la place du cœur… * Le caillou * J’ai un caillou Dans mon soulier Qui me fait mal, Très mal au pied. J’ai un caillou Dans mon soulier Mais tant pis si J’ai mal au pied. J’ai voyez-vous, Beaucoup trop peur Que le caillou Soit dans mon cœur. * Pierre Coran |
left by poutounou on 21/06/2023Le coeur est brisé, n'y touchez pas ! * Le vase brisé * Le vase où meurt cette verveine D'un coup d'éventail fut fêlé ; Le coup dut effleurer à peine : Aucun bruit ne l'a révélé. * Mais la légère meurtrissure, Mordant le cristal chaque jour, D'une marche invisible et sûre En a fait lentement le tour. * Son eau fraîche a fui goutte à goutte, Le suc des fleurs s'est épuisé ; Personne encore ne s'en doute ; N'y touchez pas, il est brisé. * Souvent aussi la main qu'on aime, Effleurant le coeur, le meurtrit ; Puis le coeur se fend de lui-même, La fleur de son amour périt ; * Toujours intact aux yeux du monde, Il sent croître et pleurer tout bas Sa blessure fine et profonde ; Il est brisé, n'y touchez pas. * René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) |
left by poutounou on 18/06/2023Te voilà devant moi. D’un coup tout s’illumine… !!! * Te rêver c’est l’espoir. * Je pense fort à toi Quand j’ai du vague à l’âme Et que ma joie s’en va, Tout en moi te réclame Je pense fort à toi. * Lorsque le gris du ciel Déteint sur mes idées, Pour recevoir l’arc-en-ciel Vers toi vont mes pensées. S’il pleure dans mon cœur Et que je broie du noir, Quand demain me fait peur Te rêver c’est l’espoir. * Alors je t’imagine : Te voilà devant moi. D’un coup tout s’illumine… Que j’ai de la chance De penser fort à toi. |
left by poutounou on 14/06/2023Qu'il est beau le "chemin de l'Amour" ! * Le chemin de l'amour * Amour, mon cher Amour, je te sais près de moi Avec ton beau visage. Si tu changes de nom, d'accent, de coeur et d'âge, Ton visage du moins ne me trompera pas. Les yeux de ton visage, Amour, ont près de moi La clarté patiente des étoiles. De la nuit, de la mer, des îles sans escales, Je ne crains rien si tu m'as reconnue. Mon Amour, de bien loin, pour toi, je suis venue Peut-être. Et nous irons Dieu sait où maintenant ? Depuis quand cherchais-tu mon ombre évanouie ? Quand t'avais-je perdu ? Dans quelle vie ? Et qu'oserait le ciel contre nous maintenant ? * Sabine SICAUD (1913-1928) |
left by poutounou on 11/06/2023Que c’est beau : « où chaque instant verse dans le vide, dans l’oubli d’avoir été… » * Que ferais-je ? * que ferais-je sans ce monde sans visage sans questions, où être ne dure qu'un instant ; où chaque instant verse dans le vide dans l'oubli d'avoir été ; sans cette onde où à la fin corps et ombre ensemble s'engloutissent ? que ferais-je sans ce silence, gouffre des murmures, haletant furieux vers le secours vers l'amour. Sans ce ciel qui s'élève sur la poussière de ses lests Que ferais-je ? Je ferais comme hier comme aujourd'hui, regardant par mon hublot si je ne suis pas seul à errer et à virer loin de toute vie dans un espace pantin sans voix parmi les voix enfermées avec moi * Samuel Beckett |
left by poutounou on 07/06/2023J’entends au loin la voix du chien qui gronde et veille... * Nuit de printemps * Le ciel est pur, la lune est sans nuage : Déjà la nuit au calice des fleurs Verse la perle et l’ambre de ses pleurs ; Aucun zéphyr n’agite le feuillage. Sous un berceau, tranquillement assis, Où le lilas flotte et pend sur ma tête, Je sens couler mes pensers rafraîchis Dans les parfums que la nature apprête. Des bois dont l’ombre, en ces prés blanchissants, Avec lenteur se dessine et repose, Deux rossignols, jaloux de leurs accents, Vont tour à tour réveiller le printemps Qui sommeillait sous ces touffes de rose. Mélodieux, solitaire Ségrais, Jusqu’à mon cœur vous portez votre paix ! Des prés aussi traversant le silence, J’entends au loin, vers ce riant séjour, La voix du chien qui gronde et veille autour De l’humble toit qu’habite l’innocence. Mais quoi ! déjà, belle nuit, je te perds ! Parmi les cieux à l’aurore entrouverts, Phébé n’a plus que des clartés mourantes, Et le zéphyr, en rasant le verger, De l’orient, avec un bruit léger, Se vient poser sur ces tiges tremblantes. * François-René de Chateaubriand, |
left by poutounou on 04/06/2023A bas les pilules et vive la fontaine… * Le Petit Prince et le marchand * “Bonjour, dit le Petit Prince. - Bonjour, dit le marchand. C’était un marchand de pilules perfectionnées qui apaisent la soif. On en avale une par semaine et l’on n’éprouve plus le besoin de boire. « Pourquoi vends-tu ça ? dit le Petit Prince - C’est une grosse économie de temps, dit le marchand. Les experts ont fait des calculs. On épargne cinquante-trois minutes par semaine. - Et qu’est-ce qu’on fait de ces cinquante-trois minutes ? - On en fait ce que l’on veut… » « Moi, se dit le petit prince, si j’avais cinquante-trois minutes à dépenser, je marcherais tout doucement vers une fontaine… » * Antoine de Saint Exupéry |
left by poutounou on 31/05/2023Quand la tristesse est là, laissons couler les larmes…. * PIERROT * Une larme coule sur son visage Son nez renifle doucement Dans ses yeux passe un nuage Qui pleure désespérément La larme continue de glisser Sur sa peau lisse et parfumée Elle laisse sur son visage Comme l’écume sur la plage Une trainée de gouttelettes Qui vont sécher au gré du vent La larme continue de glisser Tout doucement sans faire de bruit Elle atteint le coin de ses lèvres Que c’est doux, que c’est salé Il a envie de l’embrasser Elle vient de son coeur après tout Et il caresse son visage Mais ne trouve de son passage Qu’une peau sèche et veloutée Une larme est morte au vent d’été. * Anonyme |
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