Hommage à Kenzo, euthanasié le 24 juillet 2007 (source refuge)
A ceux qui ne connaissent pas encore l’histoire de Kenzo, la voici :
Kenzo était un chien avenant, qui côtoyait des enfants sans n’avoir jamais montré aucun signe d’agressivité. Il n’avait jamais mordu personne. Il n’avait jamais été agressif. Il n’avait jamais causé de tort à qui que ce soit.
Il appartenait à une femme handicapée auprès de laquelle vivait une fillette de 10 ans. Sa maîtresse eu la malchance de tomber gravement malade. Son fils a dû donc prendre le relais pour les sorties de Kenzo, et subit un contrôle de papiers du chiens. Ce qu’il n’avait bien entendu pas en sa possession, puisque le chien, identifié comme croisé Boxer cinq ans auparavant, n’appartenait pas à l’une des deux catégories telles que définies par la loi de janvier 99 sur les chiens dit dangereux.
Mais il en fut décidé autrement et cet évènement scella le sort de Kenzo. Il fut arraché à sa famille pour être placé en fourrière. Sa maîtresse handicapée et malade désormais accusée de détenir un chien interdit, un Pitbull.
Chaque jours pendant un mois, sa maîtresse ainsi que la fillette de 10 ans allaient rendre visite à Kenzo et ne purent que constater que leur chien adoré se laissait dépérir. Des plaies sont apparues sur son corps et se sont infectées car elles n’étaient pas soignées. La petite, traumatisée par cet enlèvement lui chantait des chansons pour l'apaiser.
Malgré de nombreuses démarches, dont une pétition mise en ligne sur internet, le Parquet a décidé de faire euthanasier Kenzo. La maîtresse de Kenzo, à bout de force mentalement et physiquement, fut convoquée par la police. On lui demanda alors de signer l'autorisation d'euthanasie de son chien, la menaçant de deux ans de prison et d'une forte amende pour détention illégale d'un chien de première catégorie si elle ne signait pas le document. La mort dans l’âme, elle a signé l'arrêt de mort de son chien. Ce qu’elle ne savait alors sûrement pas, c’est que le changement de propriétaire n'ayant jamais été effectué, Kenzo était toujours au nom de son premier propriétaire, qui était donc le seul habilité à signer l’acte d’euthanasie de Kenzo. L’acte d’euthanasie était donc caduque.
Le 24 juillet 2007, la famille de Kenzo se rendit à la fourrière où se trouvait Kenzo, pour lui dire adieu. Ils l’ont promené une dernière fois, lui ont donné leurs dernières caresses et chanté ses dernières chansons. Ils ressortirent avec le cadavre de leur chien dans les bras, et restèrent plus d’une heure assis avec lui dans le coffre de leur voiture, le caressant, l’embrassant, et lui demandant pardon.
Kenzo ne doit pas être oublié, son histoire non plus. Ils sont des milliers comme lui, à être tués chaque année à cause d’une loi infondée, injuste et absurde qui a décrété que certains chiens naissent de la mauvaise race et ne méritent pas de vivre. Comment l’Homme peut-il faire cela à son meilleur ami ? Comment la France peut-elle maintenir de telles lois en vigueur, alors que tout le monde sait bien qu'elles sont inefficaces ?
Vous, propriétaires de chiens de catégorie 1, catégorie 2 ou même chiens déclassés, n’oubliez pas que votre chien ne sera jamais à l’abris et qu’il sera toujours jugé coupable. Vous, éleveurs particuliers et professionnels peu scrupuleux qui faites naître des chiens de catégorie 1 et assimilés, n’oubliez pas qu’un jour tout se paie et que c’est vous les véritables monstres qui donnent naissance à des êtres nés pour mourir.
Sois en paix Kenzo. Salue ceux qui, comme toi, sont morts de la bêtise et de l’arrogance humaine.
Nous ne t’oublions pas et nous battrons pour tes semblables. |