Ce matin ton éternelle fiancée Océane t'a rejoint. Elle n'est restée que 2 mois 1/2 après toi. Je sais que tu lui feras la fête à son arrivée, elle sera comme à chaque fois surprise et heureuse de te retrouver. De là haut, faites des signes à Maguy, aidez là à supporter le vide que laisse Océane. Vos copains seront étonnés de voir vote duo indéfectible : un golden et une labrador blancs que personne ne peut séparer, ni la distance, ni les années. 13 ans de complicité que vous nous avez fait partager. On vous aime par delà votre arc en ciel.

Orus, mon ours blanc tu nous a offert 13 années de bonheur, de douceur de joie, de câlins . Tes yeux tantôt si doux tantôt si rieurs, ta présence fidèle, la chaleur de ton pelage où j'aimais tant plonger les deux mains, comme tout cela me manque. Tu nous avais choisis alors que nous allions chercher ta soeur, tu t'es imposé et merci de l'avoir fait. Tu nous as donné tellement que le vide que tu laisses est un gouffre. Tu es parti comme un prince sans prévenir, sans nous donner le temps d'avoir peur mais sans être prêts. La veille encore tu jouais dans l'herbe.
Il me reste quelques poils qui aujourd'hui me disent que je n'ai pas rêvé ce bonheur a existé, ton collier, tes photos mais plus ton souffle à mes pieds.
Galope en zizagant au paradis des amis fidèles, fais des "roulés-boulés" dans les nuages, fais "Beethoven" en lapant l'eau de rosée,fais leur des "ROUFF" de plaisir comme tu nous en donnais. Et de là haut veille sur ton petit maître grace à qui tu es venu chez nous.
Merci mon gros, ma sécotine, ma super glue, mon nounours.
Tu étais né Obelix des Hautes Vernades mais pour nous tu es devenu Orus, notre chien et ce qu'on était fier de ces moments partagés.
Sois heureux là haut et sens ma main te caresser à tout jamais

Mon gros


Quatre jours que tu es parti
Quatre jours que l’hiver a succédé à l’été qui par miracle était resté pour nous accueillir dans cette nouvelle ville
Tu as fait le voyage avec nous, découvert cette nouvelle maison, sans comprendre ce que nous venions y faire
Tu as retrouvé tes habitudes durant une semaine en Bretagne sur les dunes, en cherchant tes copains lapins, puis chez Ghislaine à Rennes
Pour la première fois tu as refusé quelque chose : descendre des escaliers glissants. Je t’ai porté tout naturellement, comprenant que cette fois tu ne pouvais simplement plus le faire et que ce n’était pas un caprice puisque tu n’en as jamais fait. J’y ai laissé mon dos, mais tant pis.
Tu m’as accompagné vers ce nouvel endroit, fidèle comme toujours, et tu m’as aidé à y faire mes premiers pas.
N’ai-je pas été assez attentive à ta fatigue ? L’ai-je trop vite mise sur le compte des années que tu commençais à accumuler ? Tu aurais eu 13 ans deux jours plus tard.
Tu avais rendez-vous chez le véto pour tes vaccins et tu aurais eu ton bilan de nouveau nancéen.
Tu as vécu ton premier passage chez le toiletteur, j’imagine ton inquiétude, mais mon dos était trop douloureux.
Mais tu es ressorti de là tout fringuant, une ballade au parc pour finir de sécher, évacuer l’odeur du parfum à la noix de coco, un dernier repas de luxe offert par Stéphane puis premiers signes : vomissement en fin de journée.
Vers 4h30 de nouveau, des spasmes pour essayer de vomir sans même lever la tête. Je me suis levée tout nettoyer sous la tête et te caresser. Tu es difficilement descendu avec papa dans le jardin, les marches étaient un calvaire.
Puis tu es remonté, tu t’es couché dans la salle de bain et tu n’as plus bougé. Tu n’as pas réclamé ton petit bout de pain, tu n’as même pas levé la tête à l’arrivée de Monique.
Là j’ai décidé de récupérer ma voiture qui devait aller au garage et de t’amener chez le véto. Descendre du salon, monter dans la voiture (à ta place et non du mauvais côté tu y tenais), redescendre à l’arrivée, tu n’étais déjà plus le même mais un paquet de douleur.
Tu es resté debout dans la salle d’attente, cherchant visiblement comment moins souffrir, flageolant sur tes pattes et tête en bas.
La véto est arrivée, tu t’es couché en geignant dès qu’elle t’a ausculté, tu es parti sur une civière en me cherchant du regard.
Oh, mon ours, mon gros, mon bébé, comment pouvais-je deviner que c’était déjà la fin de notre histoire. J’ai attendu 17 heures pour repasser te voir, en faisant le chemin à pied tellement j’étais tendue. Les examens étaient mauvais, tes reins souffraient beaucoup, tes urines étaient pleines de sang. On m’a parlé de pyélonéphrite, de calcul ou de tumeur…. Mais te voir si abattu, ayant déjà eu une diarrhée hémorragique, me regardant pour la dernière fois d’un regard si fatigué sans soulever le museau, poussant de petits râles. Je t’ai caressé, embrassé mais je ne voulais pas que tu te fatigues, ni que tu remues alors je suis restée très peu, espérant que, quoique tu aies, on puisse te sortir de là, au moins cette fois, que tu rentres même fatigué d’une intervention ou d’une insuffisance rénale mais jamais je n’ai cru que je ne verrai plus vivant.
J’avais rendez-vous à 9h20 pour ton écho de la vessie et des reins. En fonction de ça il y aurait une éventuelle décision d’intervention à prendre. La nuit a été courte. Vers 3h30 je ne suis réveillée inquiète puis j’ai comblé le temps en retournant là haut coudre les nappes.
Vers 9h00, j’ai pris le tram et là à hauteur des cristalleries, mon téléphone a sonné : le véto. Mais le son passait mal, je lui ai dit que j’arrivai. J’ai eu un coup au cœur puis je me suis persuadée qu’il ne m’avait pas attendu pour faire l’écho et qu’il voulait me donner les résultats.
5 minutes après j’étais au cabinet, il est venu et m’a tout de suite dit qu’il avait une mauvaise nouvelle. Là encore j’ai pensé qu’il avait vu une tumeur et qu’il n’y aurait rien à faire compte tenu de ton âge. Mais non, il m’a annoncé que tu étais parti au petit matin après une nouvelle diarrhée hémorragique.
J’ai demandé à te voir. Tu étais toujours aussi beau, aussi doux. Je t’ai caressé la tête, les joues, les oreilles, à pleines mains comme j’aimais tant le faire. Je t’aime , mon gros.
T’enlever ton collier, te faire une dernière caresse, essayer de faire une photo de ta si belle tête puis aller signer les papiers d’incinération.
Tout le reste s’est fait dans le brouillard. Prévenir Maguy, Anne, Ghislaine, ma mère et enfin ton petit maître alors qu’il sortait de Necker. OHHHH, son cri de désespoir quelque part sur le trottoir de Paris….. Le calmer, le rassurer, lui dire combien tu avais été fidèle jusqu’au bout, que tu n’avais pas souffert, tenter de le réconforter alors que moi je pleurais aussi. Et Pierrette qui descendait juste du train
A partir de cette minute, je suis devenue bigrement seule. Je n’étais pas une mais toujours à deux. Là où j’étais, ma grosse peluche suivait. Tout mon temps était calculé en fonction de vos besoins à tous les trois mais avec la conscience que, toi, tu étais totalement dépendant de nous.
Tu nous as choisis quand nous sommes venus à Berzème, et tu nous a offert 13 ans de bonheur, de loyauté, de fidélité et de câlins, de pitreries, de ROUFF pour qu’on joue avec toi, de tapis, de serviettes de bain ou de chaussures chapardés pour qu’on te regarde et qu’on pense à toi. Combien de fois me l’as-tu fais quand tu me sentais triste ou en colère à cause d’autre chose ?
Tu étais mon ombre et où que j’aille, sauf au boulot, tu venais. Sur la route je savais que tu me regardais depuis ta place, chez Mamie tu attendais mon retour pour la ballade des dunes et depuis ce printemps la « chasse » aux lapins qu’en réalité tu voulais séduire.

Ton gros nez me manque, ta douceur, ta poitrine si douillette , tes joues que je prenais à 2 mains, tes oreilles si douces et tièdes que je faisais caresser à tous les enfants impressionnés par ta taille. Tes arrêts systématiques dès que tu voyais un copain, ta manie de me chiper un truc sur le chemin du retour pour rentrer tout seul, fier comme un pape…..
Que les rues sont tristes sans toi, que la maison est vide et trop grande, que les premiers jours d’automne sont froids.
Je te vois partout, il reste quelques poils ici où là pour me dire que je n’ai pas rêvé. J’ai bien eu un chien, un ange, une perle, une crème, MON CHIEN , on a vécu une trop belle histoire, on s’est aimé tellement mais il est parti comme un seigneur. Sans même nous donner le temps de nous inquiéter réellement, de le voir souffrir durant des jours ou des semaines, sans faire de bruit ou de nous forcer à faire un choix douloureux.

Je n’étais pas prête à te perdre aussi vite et si brusquement. Je te laisse partir au paradis des animaux, tu y as mérité ta place plus qu’amplement, je ne t’en veux pas , tu ne m’as pas abandonnée, c’est à moi d’appendre à faire sans toi. Ce sera dur car je pensai avoir le temps de m’organiser dans cette nouvelle vie, dans cette nouvelle ville, dans mes allers-retours en Bretagne avant le départ de Bruno. Je pensai avoir le temps et pouvoir le faire parce que tu serai là avec moi, que je ne serai pas seule pour le faire, que nos ballades, ta présence si rassurante, m’aideraient à traverser tous ces moments délicats voire douloureux. Maintenant, je vais devoir le faire sans toi et ça m’effraie un peu. J’ai mal, tu me manques tellement.
J’ai rangé tes affaires, vidé la voiture, mais j’ai gardé ta couverture, ton collier et ta serviette. Ton odeur y est encore et elle me pénètre en me calmant. Tu as toujours eu cette faculté, mon nez dans tes poils, une grande bouffée, ta respiration si lente et ta chaleur, et tout s’apaisait d’un seul coup.
Où que tu sois je t’aime. Là haut tu leur dira que tu avais plein de surnoms, mais que tous t’allaient si bien qu’ils pourront choisir.
Galope au paradis des chiens, fais des roulés boulés dans les nuages, fais le cheval en zigzagant, et de temps à autre jette un œil sur ton petit maître, pose ton nez sur son épaule ou sur ses genoux, donne lui la patte quand tu sens qu’il en a besoin. Tu as si bien tenu ton rôle dans la famille, on ne savait pas en te prenant chez nous au lieu de ta sœur Odessa que cette boule d’Obélix deviendrait notre Orus, notre Nounours, et qu’il prendrait une telle place dans notre vie.
Tu as repris ta liberté, je te laisse partir quelque soit ma peine, mon cœur saigne aujourd’hui mais le temps fera son travail, il pansera cette plaie pour que de toi je ne garde que ce qu’il y avait de plus beau : ces 13 années que tu nous a offertes.
Merci mon gros, mon nounours, le chien à maman, ma sécotine, ma super glue, mon Orus.



Ta dernière photo
Tes yeux semblent me fixer comme d’habitude pour me dire que tu restes auprès de moi.

Ta « maman » 09/10/11